Le silence des particules

Le silence des particules

Une installation de Guillaume Cousin

Cette œuvre est singulière, il s’agit d’une sculpture d’air, elle n’existe pas en dehors de son

temps d’exposition.

Au fond de l’espace une imposante machine rend visible un mouvement d’air.

Cycliquement, elle s’emplit de fumée pendant qu’un piston pneumatique agrandit son volume intérieur, un temps, un apaisement…

Une déflagration expulse une boule de fumée étirant une traîne derrière elle, l’intérieur se vide laissant apparaître un anneau de fumée net et défini de deux mètres de diamètre.

Il voyage à la vitesse d’un pas humain sur plus de cent mètres. Lentement il ralentit, s’affine et vacille, puis se rompt et se dissipe subitement. Ce vortex semble vivant, sa matière et ses mouvements nous sont normalement invisibles et pourtant tellement familiers. En réalité, ce phénomène est extrêmement courant autour de nous. Lorsque nous parlons, bougeons, des milliers de vortex existent. Des millions de fois depuis notre naissance, notre corps a ressenti et enregistré ces interactions. Ils sont présents dans notre mémoire collective inconsciente.

Ces anneaux, constitués de quelques millions de particules maintiennent un équilibre dans l’espace et le temps. Ils ne sont finalement pas si loin de ce que nous sommes : un phénomène naturel pur, une vibration complexe de champs quantiques.

 La Machine est simple, elle est conçue pour être didactique. La machine est l’outil qui produit l’œuvre répétant minutieusement les instructions pour produire les anneaux, qui, dans leur voyage, se confrontent à la réalité aléatoire.